« Ça consiste en quoi?

À se priver ponctuellement (une à deux fois par semaine, quinzaine...) de nourriture pendant 16 à 24 heures. Expérimenté depuis longtemps par des chercheurs américains, russes ou allemands, ce jeûne séquentiel est devenu la nouvelle marotte de certains nutritionnistes français (Saldmann, Cohen...) et, même, une méthode minceur : le «Fasting».

Quel intérêt?

Les recherches montrent un effet sur le contrôle du poids et les paramètres santé. Sauter un repas de temps en temps permet non seulement de réduire la consommation calorique globale, mais aussi de réguler certaines sécrétions hormonales, notamment celles agissant sur le stockage et les sensations de faim et de satiété. Ainsi, une étude menée sur des patients en surpoids a montré, à apport énergétique global identique, une diminution de poids et de masse grasse plus importante chez ceux qui pratiquaient le jeûne intermittent.

Pourquoi c'est mieux qu'un jeûne long?

Lors d'une privation de nourriture inférieure à 24 heures, l'organisme mobilise en priorité ses graisses (stockées dans le tissu adipeux) qu'il transforme en énergie indispensable à son fonctionnement. Au-delà, il s'attaque aussi aux protéines de ses muscles et se met en plus en situation d'épargne, c'est-à-dire qu'il diminue ses dépenses caloriques : du coup, on stocke plus facilement quand on remange normalement !

Concrètement, je fais comment?

Pour jeûner 16 heures, il suffit de sauter soit un petit déjeuner, soit un dîner. Dans les deux cas, on pense à bien s'hydrater en buvant des bouillons, de l'eau, du café, du thé ou des tisanes, sans lait ni sucre. Et, bien sûr, pas question de se goinfrer pour compenser : on conserve une alimentation équilibrée. »

BIBA - Article du magazine de Mai 2017